Ils surprennent aussitôt deux malfaiteurs sur le point de quitter les lieux à bord du 4x4 Range Rover dérobé dans le garage. Sans aucune hésitation, le conducteur accélère volontairement en direction de deux policiers qui se sont mis en opposition.
Le major Patrice Point est écrasé contre le mur dans la descente du garage, grièvement blessé au bassin et aux jambes. Ses équipiers ouvrent le feu à plusieurs reprises sur le véhicule qui finit sa course dans le portail d'un pavillon faisant face. Le conducteur s'acharne a effectué de vives manoeuvres et parvient à fuir la scène de crime. Trente trois coups de feu ont été tirés par les autres intervenants. Le véhicule volé Range Rover est retrouvé peu de temps après les faits entièrement calciné dans le Bois de Chigny situé entre Montévrain et Lagny-sur-Marne.
Mercredi 30 Décembre 2009. Malgré trois jours de soins intensifs, le major Patrice Point, cinquante-et-un ans, décède à l'hôpital du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne) où il
avait été transporté par hélicoptère et
admis dans "un état très critique".
Mercredi 6 Janvier 2010. Les obsèques du Major Point ont lieu à Chessy en présence de nombreux officiels et d'une foule de personnes indignées.
Mercredi 6 Janvier 2010. Les obsèques du Major Point ont lieu à Chessy en présence de nombreux officiels et d'une foule de personnes indignées.
Une information judiciaire est ouverte par le parquet de Meaux pour homicide volontaire ; l'enquête est confiée au SRPJ de Versailles qui identifie rapidement James et Jason Bottier, deux cousins originaires d'une communauté de gitans sédentarisés sur la commune de Villevaudé (Seine-et-Marne), et bien connus des services de police pour des attaques à la voiture bélier.
Samedi 13 Février 2010. Jason Bottier
est interpellé par la Brigade de recherche et d’intervention alors
qu'il regagne en train la région parisienne depuis Nancy où il s'était
réfugié, pour rejoindre sa petite amie à Villevaudé.
Mercredi 22 Septembre 2010. James Bottier
est interpellé par la Brigade de recherche et d'intervention dans un
camp de gitans rattaché à la commune de Montaigu, alors qu'il tente de
renouer contact avec sa famille. Identifié durant sa cavale comme un
membre actif d'une association de malfaiteurs itinérante "d'arracheurs
de coffres" par l’Office centrale de lutte contre la criminalité
organisée, il est soupçonné d'être le conducteur du 4x4 lors du crime.
Jeudi 19 Juin 2014. La cour d'assises de Seine-et-Marne condamne James Bottier trente ans de réclusion criminelle. Peine prononcée au terme de quatre heures de délibérés et d'une réquisition conforme à la demande de l'avocat général.
Vendredi 9 Septembre 2016. Jugé en appel par la cour d'assises de Seine-Saint-Denis, James Bottier est condamné à vingt-cinq ans de réclusion criminelle. Il avouait en audience être le conducteur du véhicule avec lequel le major Point a été écrasé, tout en écartant la volonté de le tuer.
Sources et références :
Journal officiel N°5 du 7 janvier 2010 page 394, texte n° 49, "Citation à l'ordre de la nation"
Ministère de l'intérieur - cérémonie d'obsèques du 06/01/2010
Le Journal du Dimanche du 17/10/2010, "La longue traque des arracheurs de coffres"
Le Parisien du 19/06/2014, "Trente ans de réclusion pour le meurtrier du Major de police Patrice Point"
Le Parisien du 25/06/2014, "Assises : James Bottier a fait appel"
France-info du 09/09/2016, "James Bottier condamné à 25 ans en appel"
Journal officiel N°5 du 7 janvier 2010 page 394, texte n° 49, "Citation à l'ordre de la nation"
Ministère de l'intérieur - cérémonie d'obsèques du 06/01/2010
Le Journal du Dimanche du 17/10/2010, "La longue traque des arracheurs de coffres"
Le Parisien du 19/06/2014, "Trente ans de réclusion pour le meurtrier du Major de police Patrice Point"
Le Parisien du 25/06/2014, "Assises : James Bottier a fait appel"
France-info du 09/09/2016, "James Bottier condamné à 25 ans en appel"